D'habitude je vous raconte les choses de façon légère, ou bien je vous parle de cuisine, de détente, mais non, mais là pas du tout !
Je vous parle sérieux, je vous parle grave, diraient certains.
Je vous parle harcèlement, ce n'est pas que j'ai spécialement envie, mais si cela peut me détendre un peu ce sera toujours ça.
D'avance je m'en excuse, car c'est parfaitement égoiste, mais, ce blog est aussi mon exutoire, et ce soir il est de mise.
Des personnes qui viennent à l'infirmerie parce qu'elles ont un problème avec leur hiérarchie, j'en ai vu passer, j'essaye d'avoir toujours de l'empathie, ce n'est pas pour cela que j'abonde toujours dans leur sens.
J'évite plutôt de prendre partie, mon rôle est avant tout que la personne en colère ou en pleurs, se sente mieux et que tous les antagonistes trouvent un terrain d'entente, bref une de mes fonctions.
Mais là...c'est moi qui trinque, pas avec ma hiérarchie, mais avec une collègue, même pas une infirmière puisque je travaille en solo, mais une collègue avec laquelle je suis amenée à mener des actions.
En fait, à 43 ans, après 20 ans de carrière, je sais, ça fait vieux machin, je dois faire face à une femme sournoise, qui a décidé de se mettre au premier plan, en marchant sur les pieds de tous ceux qu'elle trouve, et les miens sont grands !
Qui n'hésite pas à faire des crasses, d'un niveau bas, si bas, que, si ce n'était pas répétitif, en serait risible, dans une cour de collège.
Je ne vous raconterai pas les détails de mes petites misères, mais lorsque l'on parle de harcèlement moral, moi qui en subit un des plus modestes, je m'aperçois, qu'il faut le vivre pour comprendre le jeu déstabilisant au possible qui s'engage même chez les plus stables, comme je pensais l'être.
Je ne sais pas jusqu'où ira cette histoire, car je ne suis pas la seule concernée, mais le travail qui pour moi était source d'équilibre, me parait parfois une potion au goût amer, qui n'a rien de médical.
A suivre...